A la lueur d'une bougie [ Libre]

La cabane du garde chasse en voila une idée saugrenue hein, enfin cela dépend pour qui a vrai dire. Si vous prenez un bleu malin comme un singe habitué à faire le mur uniquement pour faire ch... l'autorité et bien ce n'est pas si saugrenu que ça. Oki si on parle de Faust Carmikhael c'est forcément un peu sortant de l'ordinaire. Il avait donc choisi comme refuge cette fois, la cabane du garde chasse, oh pas très luxueuse ni même spacieuse mais suffisamment grande pour trois ou quatre personnes. Personne n'y vivait plus depuis longtemps, le garde chasse vivait maintenant dans le château carrément et cette petite cabane ne comptait plus qu'un vieux lit, une table des chaises et quelques ustensiles de cuisines. En bref, de quoi se taper un délire partie de carte avec boissons ou autres petites réunions du gout de Faustounet. Mouais parce que la salle sur demande c'est bondé pour le moment, les clampains apprennent vite et viennent squatter vos endroits. Alors si c'est pour voir miss couettes et l'abruti de service se becoter comme deux sangsues malhabiles il préfère encore se terrer dans un coin. Erk rien que d'y penser ca lui fout l'envoie de renvoyer dans les toilettes le pauvre diner du soir. Ya vraiment des gens pas doués dans cette école. Certes tout le monde ne peut pas avoir son expérience et sa bouille de sale gamin dépravé au sourire cynique mais bon on peut s'arranger un tant soit peu non? Bon revenons à notre bleu trainant son sac derrière lui qui fait clinc clinc, plein de biscuits de bouteilles et même un pull parce que parfois il est frileux le bleu. Il pousse la porte de la cabane qu'il referme avec le verrou. Hop on allume les bougies de toute façon le garde-chasse actuel est déjà en train de pieuter et pour lui foutre la trouille tu lui fais le scénario de fantômes le hantant et il détale comme un lapin hin hin hin, Faust adore le voir détaler c'est si marrant de voir ce benêt se laisser avoir par une ruse comme celle-ci alors qu'il vit dans une école de magie. Le faustounet s'installa dans un des vieux fauteuils déglingués mais toujours confortables les jambes tendues et le regard attiré par la lumière de la bougie. Il faisait calme, c'était si rare dans cette école ou tous ne faisaient que babiller sans raison. Garçons filles, ils ne pouvaient s'empêcher pour se donner de l'importance de jouer les fanfarons, à qui parleraient le plus fort, attirerait l'attention. Séduire quelqu'un amoureusement ou non n'était pas une compétition de décibels mais bien d'intelligence et de rouerie, mais peu semblaient l'avoir compris dans cette école. C'était vraiment désespérant. Encore heureux il y avait quelques bons éléments sinon il aurait fini curé dans un monastère en faisant voeu de silence hein

Il y a des fois où vous avez envie d'envoyer tout balader, de rembarrer tout ces abrutis et de laisser en plan tout ce que vous avez entreprit. Et bien pour Zoe c'était une de ces fois là. Seulement le caractère de la jeune Serdaigle revient toujours au galop alors elle n'envoie pas tout balader, elle ne rembarre pas les abrutis et elle ne laisse pas tout en plan. Quoiqu'elle s'est bien emportée. Premièrement elle a jeté un sort à Jared Wells et deuxièmement elle a été de nouveau désagréable avec lui mais par lettre. Ce Serpentard la fait sortir de ses gonds. En sa présence elle change totalement et elle se laisse submerger par des sentiments qu'habituellement elle arrive à releguer tout au fond d'elle même. La situation s'envenime de plus en plus pour Zoe. Elle ne s'accepte toujours pas comme elle est, elle va peut-être perdre son poste de préfète et elle est amie avec un vampire. La demoiselle a donc décidé de prendre de la distance le temps d'une soirée. Etant préfète, même si ce n'est peut-être plus pour longtemps, elle peut sortir et prendre pour prétexte la ronde qu'elle doit effectuer. Comme à son habitude, lorsqu'elle veut s'évader, elle sort dans le parc. Mais pour une fois, au lieu d'aller vers le lac, Zoe a décidé d'aller vers la forêt.

Alors que son esprit se vidait de ses soucis et que ses pas la guidait on ne sait où. Elle apperçut une lueur. Reprenant peu à peu ses esprits, Zoe réalisa qu'elle se trouvait à proximité de la cabane du garde chasse et que la faible lumière qu'elle voyait en provenait. Chose plutôt étrange puisque le garde chasse avait depuis longtemps emménagé au château. Qui donc pouvait bien squatter la cabane. Plus par curiosité que pour son devoir de préfète, Zoe s'approcha de la fenêtre et observa discrètement l'intérieur. Quelques chaises, un lit une table... Voilà ce que la Serdaigle pouvait voir distinctement. Elle appercevait aussi une personne de dos. Sa silhouette lui disait quelque chose mais elle n'arrivait pas à mettre un nom sur la personne. La préfète décida de frapper au carreau. Si jamais c'était quelqu'un qui ne l'appréciait pas, elle pourrait toujours le prier de rentrer dans son dortoir, elle n'était pas d'humeur à distribuer des retenues ce soir. Mais avec un peu de chance, ce serait quelqu'un qui saurait lui faire oublier cette affreuse journée.

HJ: J'espère que tu veux bien de moi ^^

Enfin la nuit... Elle aurait pu dormir, sauf que voilà, elle, dormir, elle ne savait plus faire depuis longtemps... ou alors elle fermait les yeux, pour feindre le sommeil. Pas fatiguée, se disait-elle.
La jeune Mercy ne cherchait même pas à se rappeler de sa vie d'avant. Les quelques bribes qui lui en revenait étaient assez pénibles comme ça pour ne pas avoir à se forcer pour s'en souvenir. Bien que certaines fois, pendant leurs séances, Miku avait bien failli apprendre ce qui lui était arrivé, dix-sept ans auparavant. Elle s'en serait mordu les doigts. Déjà, elle se doutait de ce que Ludwig voulait lui dire... alors si en plus ses séances de légilimencie tournaient vraiment mal, c'était sa mort assurée.
Mercy était sortie du dortoir des cinquièmes années, silencieusement. Elle avait dix-sept ans (enfin, trente quatre), et était condamnée à repasser ses BUSE, qu'elle avait déjà eu. Mais c'était la seule condition qu'elle puisse entrer à Poudlard. D'ailleurs, elle ne comprenait toujours pas pourquoi.
Soit, en sortant de son dortoir, elle avait apperçut la silhouette de Zoe Ketcher qui sortait de la salle commune, bien que ce n'était pas son tour de ronde. Mercy curieuse ?? Noon, juste un peu !! Décidée à savoir ce qu'il se passait dans la tête de la préfète, toujours enclinte à suivre les règles de Poudlard, Mercy pressa le pas pour ne pas la perdre de vue. Mercy appréciait Zoe, chose rare. Et pour que la Serdaigle sorte, il en fallait sûrement beaucoup. Pendant un moment, Mercy fut tentée d'utiliser la légilimencie. Elle n'eu pas le temps de se décider car déjà, elles arrivaient dans le hall, et, discrètement, Zoe sortait pour aller prendre l'air.
Mercy sortit sa baguette pour retenir la porte qui se refermait derrière la préfète, afin de pouvoir sortir sans alerter le concierge qui n'était pas si loin. Il n'y aurait pas de danger, Zoe n'était pas ce qu'on appelle une tête brûlée.
La préfète prenait la direction de la forêt interdite. Soit, Mercy la suivait toujours, et la tentation de son pouvoir était bien trop présente. Mais il lui fallait résister. Si Zoe avait fait son travail de préfète elle aurait vu Mercy et l'aurait réprimandé, voire collée. Mais ce n'était pas le cas. Quelque chose ne tournait pas rond. Mercy se demandait quoi, et sa curiosité l'entrainait vers la préfète qui était alors arrêtée devant la cabane du garde chasse. Elle l'entendit frapper au carreau, la préfète hésitait à entrer. Mercy s'approcha et passa sa tête au dessus de l'épaule de la serdaigle, afin de voir qui se trouvait là. Elle eu un sourire, prit Zoe par le poignet, et, tandis qu'elle lui faisait faire le tour de la cabane pour entrer, elle lui dit :

"Deux choses Zoe, quand tu sors pour te dégourdir les jambes, vérifie que personne ne te suis, ça aurait très bien pu être Wells. Ensuite, c'est Faust qui est là.. Viens, on va s'amuser."

Et dans un rire enfantin, la jeune Oxfow entraina sa préfète dans la cabane. Une fois entrées, elle referma la porte d'un coup sec. Se retournant vers les autres, elle s'approcha de Faust, et lui fit un bisou sur la joue. Pourquoi tant de douceur ?? Parce qu'elle avait de s'amuser un peu. Mais serat-il réceptif ?? Et il avait l'habitude maintenant, qu'elle le fasse tourner en bourrique.

"Alors Carmikhael, qu'as-tu donc amené ici... Ce n'est pas très gentil de déloger le Garde Chasse... j'epsère que tu n'as pas été trop effrayant ?? Il ne mérite pas tant de méchanceté !"

Ou l'art de parler avec délicatesse. La jeune serdaigle s'était assise sur le lit encore chaud du garde chasse, en tailleur, avec sa jupe qui s'arrêtait aux genoux. Un sourire mélancolique trainait sur son visage, se rappelant le lit précaire sur le lequel elle dormait... avant tout ça, pendant ses "retraites spirituelles".

Et bien voila qu'on frappait au carreau, ah bravo quelle discrétion! Si un préfèt passait par là il aurait vite fait d'entendre le bruit dans le silence de la nuit. Quel idiot avait donc pu frapper ainsi? Il entendit une voix, des mots et puis la porte s'ouvrit en grand laissant paraitre Mercy Oxfow, la tentatrice accompagnée de Zoe Ketcher la bigotte. Quelle drôle d'association tiens les opposés s'attirent c'est bien connu mais là c'était carrément étrange.

Il se tassa un peu plus au bisou. Et allez elle remettait ça. Bon oki vous n'avez pas tout suivi? Bon et bien Mercy c'est une tentatrice elle joue avec le feu, draguant, narguant allumant Faust dès qu'elle le pouvait sans jamais conclure. D'accord il n'était pas une de ces oies blanches qui ne sait pas se retenir mais tout de même elle le laissait parfois pantois la gueuse. Il ne pipa mot au baiser, il ne dit d'ailleurs pas grand chose,observant maintenant Zoe, la préfète toujours aussi innocente et pourtant elle en faisait tourner des têtes dont celle de Jared il en était même persuadé, mais voila encore faudrait-il que le bougre se décide à avouer et ca c'était plus difficile à faire.

"Alors Carmikhael, qu'as-tu donc amené ici... Ce n'est pas très gentil de déloger le Garde Chasse... j'epsère que tu n'as pas été trop effrayant ?? Il ne mérite pas tant de méchanceté !"

Pour toi ma belle c'est Faust et ce que j'ai amené enfin tu poses encore la question? Je croyais que depuis le temps que tu me cherches tu finirais par me connaitre hein? Allons Ketcher pose ton joli popotin quelque part et ne me regarde pas avec ce regard effrayé je n'ai jamais mangé personne, quoique parfois ca m'aurait bien plus.

Un sourire aux lèvres Faust sortit son bazar de son sac, c'est qu'il avait de la ressource le bleu hein.

Le garde-chasse parlons en de ce benêt qui crois encore aux histoires de fantômes. Il en voit tous les jours et il a encore peur d'un drap qui flotte tout seul non mais je te jure, un parfait petit jaune tiens. Dire que ca a passé trente ans que ça demande toujours à sa mère de laver ses caleçons et qu'en plus il n'a jamais eu de rendez-vous hin hin hin. Pas bien de laisser trainer son journal intime dans le tiroir de son bureau quand on choppe des élèves comme moi dans les couloirs le soir hein?

Faust fit apparaitre deux autres verres comme par magie, mouhaha, la duplication des verres de bierreaubeurre et de whisky revient. Il servit les trois verres avant de prendre le sien

Santé et on se décoince s'il vous plait j'ai envie de passer une bonne soirée,il ne manque plus que wiwi, il a encore du passer à côté de l'invitation, il ne verra pas un éléphant jaune parmi une ligne de rose celui-là quand il a quelqu'un en vue il oublie tout le bougre

Certains vampires avaient des manies étant humains ; parfois bonnes, parfois mauvaises et souvent, lorsqu’elles étaient bien ancrées, ils les maintenaient alors qu’ils étaient immortels. Ainsi, il n’était pas rare de croiser un vampire avec des lunettes ou qui se mouchait dès qu’il rencontrait un ancien sujet d’allergie sur son chemin. Le tic le plus stupide, le plus répandu, mais surtout le plus utile pour ces êtres damnés éternellement, était sans l’ombre d’un doute le fait de respirer. Quel est l’utilité pour un cadavre de respirer ? Et bien comme ça, il peut se fondre dans la masse humaine…

"Et c’est beaucoup plus drôle de faire peur à la proie en soufflant dans sa nuque avant de la manger…."

Ludwig ne put s’empêcher de ricaner à cette pensée saugrenue, surtout que cela calmait quelque peu la douleur légère mais persistante localisée dans ce qui fut jadis son estomac. Il expira bruyamment l’air qu’il avait avalé et décida de quitter sa position fœtale et ses chaudes couvertures pour sortir dehors. Quelques minutes plus tard, il était habillé, assez chaudement, prêt à sortir jusqu’à ce qu’il croise son reflet dans le miroir.

"Qu’est-ce que c’est que ça encore ??!! "

Les iris, habituellement d’un bleu azur assez frappant, étaient striées d’un jaune verdâtre assez répugnant et ses pupilles étaient anormalement fendues, comme lorsqu’il chassait. Le reste semblait indiquer qu’il était malade. Une grimace de dégoût face à son image révéla les crocs à découverts. Il passa la main sur son visage et celui-ci reprit un peu de couleurs et ses pupilles étaient redevenues normales. Le Préfet-en-Chef ouvrit la porte et jeta un œil vers la salle commune et décida qu’il pouvait se permettre de passer par la fenêtre.

"C’est parti….YATTTTTTTTTTTTTAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAahhhhhhhhhhhhhh !!!"

Le vampire s’était élancé au travers de la fenêtre et improvisa une figure de skate sur une tuile pour éviter de se fracasser la tête dans le cratère qu’il avait créé en sautant sur le toit. Ludwig déglutit difficilement lorsqu’il vit arriver le bord de la toiture à une vitesse assez inquiétante et sauta une fois le vide pleinement en vue.

Le Serdaigle ne fit aucun bruit en atterrissant au sol malgré sa réception plus que précaire, mais ça c’était normal ; il n’avait jamais su se réceptionner convenablement. Il s’épousseta distraitement, le regard fixé sur la lune qui se dévoilait dans la nuit tombante. Ses yeux d’aigle aperçurent une faible lumière émanant de la vieille cabane située dans le parc. Un sourire sadique se plaqua sur son visage et il courut vers l’édifice en bois et en pierre pour voir ce qui se passait et retirer quelques dizaines de points avec un peu de chance.

Ludwig fut légèrement déçu lorsqu’il identifia les personnes présentes et se rendit compte qu’il ne pourrait pas enlever des points. La dernière réplique de Faust le convainquit de sauter sur le jeune homme, juste pour voir sa réaction…. Il ouvrit la porte d’un coup sec et bondit vers le brun, pour se retrouver à dire bonjour au mur juste à côté.

"Youps c’était pas prévu ça…Bon faisons comme si de rien n’était et chipons ce verre rempli de ….Wiskey ? Gentil Faust!!!"

-Bonsoir tout le monde ! Excusez mon retard je priai ce cher Dlull…

Avachi à la manière d’un romain qui attend son raisin, il tendit la main vers le verre convoité, qui se trouvait assez loin….

La silhouette présente dans la cabane du garde chasse ne semblait pas avoir entendu le petit coup qu'avait donné Zoe au carreau. La Serdaigle hésitait à taper de nouveau contre la vitre mais quelqu'un glissa sa tête par-dessus l'épaule de la préfète. Zoe sursauta en laissant échapper un petit cri relativement ridicule. Elle se retourna vers la personne qui l'avait surprise. Ouf ! Ce n'était que Mercy Oxfow, Serdaigle elle aussi et préfète des bleus et argents. Les deux jeunes filles étaient en bons termes. Mercy intriguait toujours Zoe car elle était très mystérieuse et la préfète en chez était plutôt d'un naturel curieux. La vélane s'apprêtait à protester mais Mercy prit la parole. Elle lui conseilla de toujours vérifier si quelqu'un la suivait. Zoe voulait lui répondre que tous les élèves de Poudlard n'étaient pas des psychopathes qui suivaient les autres mais au lieu de ça elle piqua un fard car Mercy évoqua Jared. Apparemment elle semblait ne se douter de rien à propos des sentiments que nourrissaient Zoe à l'égard du vert et argent. Heureusement, il faisait nuit et la faible lumière qui provenait de la cabane ne permettait sûrement pas à Mercy de détecter la légère teinte rose qu'avaient pris les joues de la préfète en chef. Mercy informa aussi Zoe que la personne qui se trouvait à l'intérieur de la cabane était Faust Carmikhael. Zoe aurait dû s'en douter. Personne d'autre n'aurait eu le culot de squatter la cabane à une heure pareille hormis Faust. Le jeune homme faisait toujours sourire Zoe, d'ailleurs il s'était mis en tête de décoincer un peu la demoiselle. Mercy attrapa Zoe par le poignet et l'entraîna dans l'ancienne demeure du garde chasse.

Les deux jeunes filles entrèrent donc tenir compagnie à Faust. Mercy semblait bien le connaître, elle l'embrassa même sur la joue. Alors que Zoe restait près de la porte d'entrée, Faust l'invita à prendre place sur une des chaises. Elle lui sourit et s'assit près du Serdaigle. Il fit apparaître des verres de whisky et de biereaubeurre. Zoe qui avait besoin de se changer les idées savait qu'elle y parviendrait avec ces deux-là. Elle attrapa un verre de whisky et l'entama à petites gorgées. La belle n'était pas habituée à boire de l'alcool et le liquide ambré lui brulait la gorge. Faust évoqua Ludwig. C'est vrai qu'il ne manquait plus que lui, ce vampire qui tenait le rôle de confident pour Zoe. Camikhael avait à peine terminé sa phrase qu'un boulet de canon entra dans la cabane pour aller se cogner directement dans le mur. Zoe avait immédiatement reconnue la touffe blonde de Ludwig Adelaar. Elle éclata de rire. Décidément, il n'en ratait pas une. Le pauvre qui venait de se ramasser une gamelle n'arrivait pas à atteindre le verre. Zoe le regarda et sourit tendrement.

"Toujours aussi paresseux à ce que je vois Ludwig.

Zoe se dit que, finalement, elle allait peut-être passer une bonne nuit. Ils faisaient une bonne équipe tout les quatres.

"Et voilà... c'est repartit... voilà un Faust qui me prend encore au mot... ça devient lassant petit bleu.. Tu devrais savoir que je te charie !"

Petit bleu ?? eh oui, elle avait 17 ans, et non 15 comme tout le monde le pensait... Personne ne connaissait son âge réel... à part elle, seuls le directeur et Mlle Poud savaient ce qui advenait réellement d'elle. Elle attrapa son verre, avachie sur le lit du garde chasse. Le posant à côté d'elle, elle commençait à enlever sa robe d'uniforme lorsque...
PAAAF !! Mercy chavira, manquant de renverser son whisky sur le lit. Levant la tête, elle aperçut un Wiwi, la tête dans le mur. Elle laissa un rire s'échapper, tout en se relevant. Wiwi ?? non pas qu'elle ne l'aimait pas, elle n'avait rien contre lui, elle évitait juste d'être trop près de lui... enfin... c'était jusqu'à la veille au soir. Il avait réussi à la chopper dans la salle commune... et il avait enfin réussit à lui faire entendre ce qu'il avait à lui dire depuis longtemps. Elle était passée dans tous ses états... il avait bien rigolé. Sacré Wiwi... et il l'avait encore plus énervée. Ce tête à tête avait été passablement terrible. Elle avait rarement connu ces états là... mais elle avait comprit pourquoi elle était comme ça depuis son réveil. Il n'avait pas su grand chose de sa vie d'avant... vu qu'elle n'avait pas voulu en parler... et pourquoi lui en parlerait-elle alors qu'elle le connaissait à peine ?

"Ludwig... tu es vraiment pénible... apprends à viser ! A moins que tu n'aimes faire le clown... ce qui ne m'étonnerait guère au vu de notre conversation d'hier soir !"

Feindre l'entente cordiale était le maître mot de Mercy à l'égard de Ludwig. Redressée, elle enleva son uniforme, histoire d'être vraiment à l'aise, habillée comme de coutume : robe noire à corset serré, collant noir, et chaussure noires à talon. C'était la Mercy que tout le monde connaissait, et non plus la Candy qui avait vécu dans ce corps jusqu'il y a 17 ans. L'ancienne Candy s'habillait toujours de laine colorée... Et la nouvelle Mercy s'habillait de noir, comme si elle était en deuil. Mais son nouvel état la passionnait plus qu'elle ne voulait l'accepter... et elle comprenait pourquoi elle aimait tellement la viande rouge, bien saignante depuis son réveil en mai.
Quatre Serdaigle... une équipe détonante, aussi bien qu'étonnante, car ils n'étaient pas forcément faits pour s'entendre...
Mercy se trouvait derrière Faust, à l'abri de son regard. Prenant son verre dans la main... Son cou était à portée de main.. ou de croc... Mouarf, décidant de ne pas se laisser emporter par les odeurs ambiantes, elle porta le verre de whisky à ses lèvres... enfin, plutôt à ses narines... Une odeur qui la ramenait quelques années auparavant... cette fameuse soirée... Enfoiré... qu'elle ne le recroise jamais, qu'il soit seul ou non... il s'était joué d'elle, de ses parents (qu'elle n'aimait pas, cela dit en passant), mais pire, il s'était joué de sa propre famille. Si Mercy-Candy, en ce temps là, n'appréciait guère ses parents religieux, elle avait toujours ce principe : la famille, c'est important. Quoique... elle aussi s'était jouée d'eux, depuis qu'elle était toute petite. La magie était passée par là, mais elle avait rencontré des gens qui avaient fait pour elle office de deuxième famille, à Londres.
Le regard de la Serdaigle vira sur Zoe, la préfète en chef cachait quelque chose... et ce quelque chose, Mercy finirait par le savoir. Elle savait jouer finement, voire très finement. Elle finirait par le savoir...
La préfète prit sa baguette, et la pointa sur les fenêtres... elle n'avait pas vraiment envie que les autres préfets se ramènent... une mouvement rapide, et de dehors, on ne voyait presque plus la lumière qui émanait des quelques lumières allumée dans la cabane. Posant sa tête sur le mur, elle leva son verre

"A la vôtre, les gens !"

Whisky... la boisson que ses parents buvaient "en cachette", lorsqu'elle était censée être couchée... Elle en avait, des souvenirs, des souvenirs qui s'effaçaient, petit à petit. Et c'était aussi bien comme ça.

[Wiwi : je pars du principe que nous avons eu notre conversation la veille au soir]

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