Juste pour faire un tour [PV Faust]

Bien sur qu'elle avait été ridicule avec cette tirade, pire encore que les mauvais vaudevilles qu'on leur servait durant les cours d'étude des moldus. Avait elle perdue tout son mordant et sa capacité à mener en bateau quiconque ? Non...elle avait surtout....

Enfin, inutile de se chercher des excuses mieux valait se montrer comme d'habitude surtout avec Faust. Il avait le chique pour trouver la moindre faille et l'exploiter, il était hors de question de le lasser prendre du terrain sur leur petit jeu de sarcasmes.

"Tout à fait, m'aurais-tu par hasard pris pour un jaune ou pour ton petit ami pour essayer de me faire avaler un mensonge plus gros qu'une montagne? Tu me vexes mademoiselle Lihaniel, moi qui pensais que nos sarcasmes et nos petites piques étaient à un niveau de fiel bien supérieur me voila tout déconfit."

Mon petit ami ? Parlait-il de Kalahan ou du garçon avec qui elle traînait depuis quelques jours...Elle n'avait pas de petit ami...Et quand bien même elle en aurait un, il n'avait pas à juger de ce qu'elle faisait et avec qui. Eden reprit consistance et se passa la main droite dans les cheveux avec désinvolture et décontraction.

Je te vexe ?! Par Godric ! J'espère que cela ne t'empêchera pas de passer une bonne nuit, enfin pour ce qu'il en reste; Moi qui pensais qu'avec ta verve et ton intelligence naturelle tu m'aurais percée à jour avant que j'ouvre la bouche. Ce serait plutôt à moi d'être déçue et déconfite.

Son petit sourire sadique révéla les faucettes dissimulées sur ses joues. Elle regarda son ami ouvrir d'un geste assuré et certain le loquet de la sortie et l'invita à le suivre. A près tout, c'est bien à l'extérieur qu'elle se rendait...Elle n'allait pas refuser sous prétexte qu'elle préférait être seule. Bien évidemment, seule, elle aurait pu se recentrer sur sa vision et tenter de savoir si elle devait en parler avec Samaël ou non. Mais qui sait, peut être que la présence de Faust l'aiderait d'une manière inattendue.
Sans la moindre hésitation, la jolie rouge passa le pas de la porte et respira un grand coup l'air frais qui vint jouer avec ses poumons depuis trop longtemps privés d'air nouveau et sentant le parfum de la nuit. Ce simple geste normalement vital lui apporta un bien être qu'elle n'aurait espéré. Ses joues se recolorèrent un peu et Eden regarda de nouveau le bleu.

"Alors Eden, raconte moi, que fais tu sans ton uniforme, décoiffée en plein milieu de la nuit dans les couloirs de Poudlard où ne traînent à cette heure que des gens comme moi ? A moins que sous tes dehors froids tu me ressemble plus que tu ne voudrais le laisser paraitre."

Rien que ça?! Il voulait peut être aussi qu'elle lui fasse un compte rendu de ses faits et gestes depuis sa sortie de la salle commune ce matin. Elle se toisa rapidement, bah oui, sans uniforme, en même temps, je ne comptais pas croiser du monde, juste respiré un peu. Et puis à cette heure indue, les gens normaux sont au lit et généralement, sans leur tenue de la journée. Que cherchait-il donc à savoir, ce curieux ! Et puis décoiffée...on fait ce qu'on peut ! Je ne peux pas être toujours parfaite...il en a de bonne ! La rouge tenta d'arranger ses cheveux et fit une moue énervée.

Te ressembler ?! Cela serait de te faire bien trop d'honneur que de dire que je te ressemble. Et puis, je connais assez tes goûts et ton caractère de chien pour savoir que si j'étais comme toi, nous ne serions pas ici en ce moment. De plus, le bleu, je te trouve bien curieux pour quelqu'un qui ne s'intéresse habituellement qu'à lui même et à quelques rares occasions à la gente féminine que tu mets dans tes draps. Sachant d'avance que je ne fais pas partie de tes intérêts, je m'étonne que tu sois aussi...éloquent avec moi. Te serais tu blesser en te lançant un sort trop puissant pour tes maigres talents ?

Eden rit à gorge déployée et regarda Faust une lueur de jeu dans les iris. Ce n'était pas méchant entre eux, juste étrangement à l'amour, à la haine.
Elle ouvrit sa cape puis la referma rapidement.

Comme si le fait que je ne porte pas mon uniforme te déplaisait, il est assez logique par ailleurs qu'en venant à peine de sortir de mon lit ou d'un autre..., je ne sois pas habillée. et je pourrais te poser la même question, qu'allais tu donc faire en dehors du chateau à cette heure tardive et par cette moitié de lune ?

Elle montra la lune du menton et baissa le regard vers le sol avant de le remonter comme pour attendre les paroles de son compagnon de promenade.