Aiyana Zinoviya [en cours]

【★】Identité【★】

»Nom: Zinoviya
»Prénom: Aiyana
»Surnom: Ay, Aya
»Lieu de résidence: Londres, dans un quartier moyen.
»Lieu et date de naissance: Moscou, le 19 mai 2025
»Age: Elle va fêter prochainement ses 25 ans.
»Etat civil: Célibataire.


【★】Famille【★】

»Père: Nikolai Zinoviya
Comment pourrait-elle parler de cet homme comme quelqu’un de bien et d’honnête ? Il ne l’a jamais vraiment été et ne le sera sans doute jamais, aux yeux de son enfance pénible. Il était grand, mesurant dans les 1m80 et plus encore. Sa charpente effrayait beaucoup les enfants, surtout que son ton de parole était toujours froid, impassible et rude. Les mots et la psychologie de ces derniers, ce n’était pas son fort. Exprimer ce qu’il ressentait par la violence, voilà ce qu’il faisait de mieux. En plus de cela, il était d’une arrogance à toute épreuve. Non, Aiyana ne l’a jamais aimé. D’ailleurs, il n’était pas affectueux avec sa « famille ». A aucun moment, il ne porta la moindre attention à ses enfants. Il n’embrassait jamais sa femme avec tendresse. Il parlait peu. Même si son image est encore floue, Aiyana s’en souvient un peu, et pas en bien.

»Mère: Ivanna Zinoviya-Tekla
Ah, Madame Zinoviya. Une adorable jeune femme. Pauvre d’elle, avoir marié un homme pareil. M’enfin, chacun ses choix propres, n’est-ce pas ? C’était une femme de bien, d’une grande bonté et d’une douceur exquise. Jamais quelqu’un n’eut à entendre parler d’elle comme une mégère, bien loin de là cette idée saugrenue. Epouse soumise et mère exemplaire, elle faisait le bonheur de ses propres parents. Tout résidait, malheureusement, dans les apparences. En effet, les bleus : elle savait les camoufler avec trois fois rien. Combien de fois, les enfants entendaient les cris de déchéance lorsque le mari lui infligeait des coups monstrueux sur tout son corps ? Aiyana ne sait plus. Pour tout avouer, du peu de temps qu’elle l’eut connu, elle arrêta de compter. Ca ne tenait plus sur ses mains, ni ceux de ses frères et sœurs cadets. Sans doute était-ce là, la dureté de la vie.

»Frères et soeurs: Oui, Yakim & Nadejda Zinoviya

- Yakim Zinoviya, son frère.
Yakim Zinoviya est né une année et deux mois après Aiyana. Il est donc juste entre les deux filles. C’était un petit garçon plein de vie, avec des cheveux bruns foncés, comme le père, et d’un bleu clair comme la mère. Aiyana aimait bien jouer avec lui, il était très gentil. Sauf quand il criait pour avoir à manger. Aiyana n’aimait pas ça. Surtout que Nikolai, le père, se mettait très en colère contre sa femme et lui ordonnait de faire taire le bougre. Leur maman pleurait souvent, après. Yakim et Aiyana ne comprenaient pas pourquoi, étant encore petit. Yakim décéda alors qu’il avait deux ans. La grippe l’emporta dans la tombe, malheureusement.

- Nadejda Zinoviya, sa soeur.
Nadejda fut la dernière à voir le jour. Elle est née lorsque Yakim avait un an et quatre mois, et donc quand Aiyana avait pille deux années et demie de vie. Enfin presque, car il y avait quelques jours de décalages quand même. C’était une petite fillette très mignonne, qui ne disait jamais rien. Le frère et la sœur ainés ne comprenaient pas pourquoi elle ne pleurait jamais. A croire qu’elle n’était pas vivante. Heureusement que son petit corps remontait et descendait, au niveau de la cage thoracique, lorsque Nadejda respirait. Aiyana était contente d’avoir une petite sœur, mais Yakim un peu moins. Il voulait certainement un petit frère. Cependant, ils n’en profitèrent pas longtemps. Nadejda décéda deux mois après son entrée dans leur vie, dans la vie…

»Sang: Sang pur.
»Epoux, épouse: Jamais été mariée.
»Enfants, petits enfants: Eh bien... Aiyana aurait pu avoir un enfant, mais elle décida d'avorter plutôt que de le garder.


【★】Scolaire【★】

»Votre profession: Infirmière

Il était tôt, vraiment. Et pourtant, dans la petite salle de l’infirmerie de l’école si magistrale de Poudlard, on ne dormait toujours pas. Une petite lampe illuminait encore une partie de la pièce, un bureau pour être précis, où travaillait, assise sur une chaise, une jeune demoiselle aux cheveux blonds. Sa tête était posée sur sa main tenue par le coude appuyé sur le grand objet de bois. Une feuille où diverses écritures, parfois illisibles, se dressait devant elle. Dans ses doigts, elle tenait une plume d’où une encre noire s’échappait en continue, au fur et à mesure qu’elle serrait son écriture pour parvenir à faire un compte rendu de sa soirée. Aiyana bâilla alors un grand coup, posant sa plume, et s’étira de tout son long, comme un chat qui se réveillerait. Elle passa sa main dans sa nuque, peu après, pour se masser un peu. Cela faisait vingt-quatre heures qu’elle n’avait pas fermé l’œil pour se reposer. Les patients furent nombreux, et elle ne pouvait se résoudre à dormir dans un lit vide pendant que ses collègues s’acharneraient sur un jeune garçon. Ah, en parlant de lui, elle devait aller vérifier si tout se passait bien pour son sommeil.

Dans un geste rapide malgré la fatigue qui la tenaillait, elle se redressa et se mit en marche en direction de la salle d’à coté, séparée par un léger couloir où résidaient des tableaux d’anciens sorciers de tous les types, mains pour la plupart des gens travaillant dans les soins et étant célèbres pour avoir pratiquer des interventions risquées mais réussites. Les yeux dans les vagues en admirant ses tableaux, elle toucha du bout des doigts la peinture bien encrée. Un sourire s’afficha sur ses lèvres, à mesure où les rêves s’évadaient de son esprit et glissaient entre ses doigts, sans qu’elle n’ait le temps de les arrêter pour former des mots. Peu à peu, elle revint à la réalité, dans ce couloir noir où pas un bruit ne se faisait. Aiyana reprit alors sa marche funeste en direction du blessé, alors que ses talons claquaient un peu sur le sol froid et dur, fait de pierre.

Une lumière fit son apparition, lorsqu’elle arriva au bout du sinistre. Elle découvrit une veilleuse pour rassurer le petit garçon de quatorze ans. Il était paisible et dormait à poings fermés. Un air maternel s’afficha sur son visage. On aurait dit un petit ange. La belle blonde alors s’approcha d’avantage, en ne faisant guère trop de bruits par ses pas, et s’approcha. Elle s’assit sur le tabouret de bois, à coté du lit aux draps blancs. Il était tout seul dans la pièce, avec elle. Aiyana se retourna pour observer la neige qui tombait, au dehors. Nous commencions l’hiver, en plein mois de novembre. Tout était déjà blanc, recouvert par une fine couche qui lui rappelait son pays d’origine. Elle eut un sourire de coin, alors que ses yeux, d’un bleu sans faille, se posèrent sur la victime qui respirait bien mieux qu’à son arrivée. C’était agréable de le sentir en meilleur état qu’au départ. Ses yeux se perdirent alors un peu, lorsque la vision de sa mère se fit. Des souvenirs, des rêves envolés en éclat, voilà ce que représentait son passé.

Soudain, quelque chose embrasa le ciel et la fit arrêter de penser. Le soleil était debout, enfin. Cependant, elle était à moitié sur le lit du patient. Rapidement, elle avait dû s’assoupir. Combien de temps ? Elle regarda l’horloge. Deux heures à peine de sommeil. Cela suffisait, elle avait encore du travail. Le petit dormait toujours. Elle sourit. Une nouvelle journée allait commencer…


【★】Caractère【★】

»Manies,tocs, habitudes: Aiyana aime que tout soit en ordre sur elle et a l'habitude sordide de remettre en état ses vêtements sans arrêt. C'est parfois un peu gênant pour elle, lorsqu'elle aimerait remettre son haut en ordre devant quelqu'un. En même temps, elle tente de le faire passer pour une banalité. Ainsi, elle pense avoir moins l'air idiote.

»Phobies: Mmh. Rien de connu.
»Qualités: Attentionée (parfois) - Souriante - Bonne vivante - Aime prendre soin des autres...
»Défauts: Manipulatrice - Sournoise - Tentatrice

»Caractère:
Difficile à cerner serait peut-être le mot d’ordre. Comment penser que la douceur d’un Ange pourrait s’avérer d’une amertume incomparable ? En effet, on peut penser à deux faces lorsqu’on l’approche sur divers angles. Dans son travail, c’est une jeune femme remplie de tendresse, très délicate et d’une grande culture. Elle est souriante, énergétique et adore son métier. Ecouter les autres, les soigner, essayer d’être une présence pour eux, voilà des caractéristiques qui feraient d’elle une demoiselle ravissante. Un peu comme un mère, elle aime jouer les infirmières pour les élèves. Surtout elle aime appliquer ses connaissances et les partager, tout en apaisant les malades. La médecine magique est une grande passion pour elle, depuis des années, et c’est pourquoi elle la prend tant à cœur. De plus, elle n’a jamais eu trop de mal à apprendre, ce qui lui a toujours facilité la vie dans ses études et dans son quotidien ennuyeux, mais pas pour le moins remuant. En effet, elle a renoncé à être professeur alors que ce fut son rêve. Comme quoi, une certaine tristesse l’habite. Non, pour être précis, cela ressemblerait plus à de la haine. Eh oui, une apparence d’Ange peut cacher bien des choses. A l’intérieur, elle n’est pas aussi fragile et douce qu’elle n’y paraît. C’est une femme de grande volonté, jadis très ambitieuse, qui aimerait dans le futur dévorer le monde. Elle ne recule pas devant les obstacles de la vie, ce serait d’ailleurs contraire à sa nature froide. On lui a toujours appris que si on voulait, on le pouvait. Mais surtout, que la faim justifiait les moyens. Elle se privera alors rarement de croquer dans des fruits défendus pour assouvir ses ambitions. Aiyana s’attache très rarement aux gens qui l’entourent, même si en tant que patients elle déborde d’affection pour eux. Une face d’elle bien sombre, qu’elle essayera de refouler, à chaque fois en vain. C’est inutile de vouloir ignorer qui nous sommes, alors autant tenter d’accepter et de vivre avec. Mais… sur quel visage tomberez-vous ?

»Quelles sont vos relations avec la gent féminine:
Ah, les femmes. Elle les déteste et elle les aime. En effet, elle les déteste parce que la plupart essaient de prendre le pouvoir sur elle, d’enchaîner un nombre de conquête et surtout de prendre sa place. C’est un sentiment fort que d’avoir des rivales du même sexe. Mais, en même temps, c’est très excitant. Aiyana n’a aucun mal à les aimer, à leur faire l’amour. Après tout, il y a aussi de grandes différences appréciables, ou pas, avec les hommes. L’attirance est quelque chose de complexe, autant que la passion.

»Quelles sont vos relations avec la gent masculine:
Les hommes. Comme les femmes, elle peut les détester ou les aimer. Les machos, ceux qui veulent surprotéger la femme pour se faire bien voir, les hommes qui se prennent pour des étalons irrésistibles, elle ne les apprécie pas, sauf si ils sont très attirants, sexuellement parlant. En même temps, c’est le seul moyen de procréation. Et puis, le jeu sexuel est très différent qu’avec les femmes. C’est tout un autre monde, également très excitant. Les deux sexes sont très différents, mais comment s’en plaindre quand on peut goûter aux deux et que, en plus, on aime ça ?

»Etes vous un timide, un extraverti, un séducteur...: Ca dépend de la personne en face d'elle. Aiyana aime à jouer des rôles distincts et sait apprivoiser les personnes qu'elle désire. C'est assez complexe, mais cela relève simplement de son humeur.

»Sexualité: Bisexuelle.


【★】Physique【★】

»Physique:
Aiyana est une femme à l’allure élégante, froide et peut-être peu commode dans un certain sens. Son teint est glacial, blanc comme les perles enfermés dans une coquille animale. Cependant, on en oublie vite la peur de notre esprit lorsque ses yeux, d’un bleu si pur ou d’un gris parfois étonnant, se posent avec douceur sur nos blessures fraîchement faites. Chacun de ses gestes pourraient se qualifier de parfumés, d’exquis et d’envieux. Rare qualité pour la simple fille qu’elle est. Depuis son enfance, on vante ses traits de beauté. Cette jeune femme élancée a en effet tout ce qu’il faudrait pour plaire. Des jambes longues, bien faites et soignées, des mains d’artistes souvent enviées pour leur grâce, un corps svelte et légèrement musclé, un visage d’ange. Oh oui, son visage… Tellement s’y perdraient facilement, que cela en est presque troublant par moment. On l’appelait souvent « petite princesse des glaces ». Cela lui allait bien, dans ses petites robes d’hiver, virevoltant avec ses cheveux blonds dans la neige froide de décembre, lorsque sa mère l’emmenait au loin. Son visage avait alors quelque chose de radieux, illuminé par les lueurs de la ville dans le froid infernal. Ces moments la réchauffaient un peu à l’intérieur. Depuis, elle découvrit que les sourires étaient importants et qu’un visage inexpressif pouvait porter préjudice. Sa mère était si belle, à s’émerveiller avec elle, comparé à la dureté de son expression lorsqu’elle se retrouvait avec son père, dans la grande cuisine… Depuis ce jour, Aiyana a travaillé son corps et son esprit pour ne pas être la beauté morte que ses parents étaient. Outre les arts, elle apprivoisa également les sports et diverses disciplines pour se parfaire dans un monde où les apparences comptent énormément. C’est pourquoi elle joue sur ses vêtements et les occasions du monde pour se mettre en valeur. Mais… n’est-ce pas là ce qu’on enseigne aux jeunes femmes depuis des années déjà ? Pourtant, Aiyana est une femme qui aime se mettre en avant, surtout ses avantages. Il se passe pas mal de temps lorsqu’elle se situe dans la salle de bain ou un peu avant, lors de la préparation de ses vêtements. Certes, son métier l’oblige à ne pas se montrer de trop et une blouse blanche recouvre son corps, mais il lui arrive de l’enlever quand même ! Alors, autant faire en sorte qu’elle soit belle, non ?

»Taille et poids: 1m75 & 63 kg
»Signes distinctifs: Pas spécifiquement
»Piercing & Tatouage: Percée aux oreilles et au nombrile. A un tatouage à l'aine, désignant une panthère noire.

【★】Histoire【★】

»Naissance et ou rencontre de vos parents
Les parents d’Aiyana se sont rencontrés très jeunes, et pour cause : ce fut à Poudlard. On pourrait penser à une belle histoire d’amour qui débuterait lors des premiers mois dans le château, mais se seraient mentir sur les origines mêmes de cette relation d’amitié étroite. Pour tout avouer, les parents des deux jeunes enfants se connaissaient et, de bonne famille, espéraient bien le s voir ensembles un jour ou l’autre. D’un coté, la puissance Zinoviya, de l’autre celle des Tekla. C’était le moyen idéal d’unifier les fortunes et de donner une descendance de sang pur, telle en était la décision des ainées. Mais pour commencer, précisons un peu.

Nikolai Zinoviya entra à Poudlard lors de ses onze années, comme tous les autres. Il était doté d’une méchanceté épouvantable, dors et déjà. Rien d’étonnant, vu son standing de vie. Sa colère était forte et se fit tout de suite remarquer par les autres élèves, dont certains qui le détestèrent à peine arrivés. Fier, hautain, méprisant les non-sangs purs, il avait toutes les qualités requises pour entrer dans sa future maison. Dois-je vous faire un dessin ? Non, vous l’aurez compris. Il entra dans la maison des Verts et Argents : Serpentard. Cela n’avait d’ailleurs rien d’étonnant, comme vous le comprenez.

Ivanna Tekla, contrairement à son futur époux, n’était pas méchante. Deux ans après lui, elle entra à Poudlard également. La petite Russe se sentit bien frêle au milieu de toutes ces grandes personnes. Se fut sa première impression, lorsqu’elle pénétra dans le train. Je vous laisse imaginer son visage ébahit lorsqu’elle découvrit, au loin, les bâtisses de Poudlard. Cela ressemblait d’ailleurs presque à de la stupeur. Ses membres se mirent à trembler de toues les parts. Cela lui paraissait si énorme, et elle était tellement minuscule. Désabusée, elle manqua de tomber dans les vapes. Pourtant, elle était habituée à vivre dans les grands bâtiments et tout le luxe que cela importait. Mais malheureusement, elle ne s’y habituait point. C’est dans le wagon qu’elle rencontra Nikolai. Il était assis fièrement dans le compartiment, lorsqu’il croisa le regard bleu de la petite fillette. Ils surent alors qui ils étaient. En effet, dans leur tendre enfance, les parents se fréquentaient régulièrement. Les yeux de la petite et l’assurance du garçon avaient frappé l’un et l’autre. Le jeune Russe lui fit signe de s’asseoir, ce qu’elle fit sans broncher. Elle parlait peu et était très en réserve, dans son coin. Pas courageuse et pas très sociable. Le choixpeau, une heure après, se posait sur sa tête, lorsque résonna enfin le nom de sa maison : Serdaigle !

Le temps s’écoula paisiblement au château. Puis, alors qu’elle eut quinze ans et Nikolai dix-sept, ils décidèrent d’exécuter la volonté parentale et de se mettre en couple. La jouissance des futurs grands-parents d’Aiyana fut gigantesque, si bien qu’ils organisèrent une grande réception. Nikolai partit alors de Poudlard, terminant sa dernière année, pour entamer des études de professeur. Deux ans après, Ivanna sortit et obtenu la meilleure moyenne de sa classe, terminant ainsi ses études avec brio. Puis, le mariage eut lieu avec l’accord des parents lorsqu’elle n’était pas encore tout à fait majeure. Le temps pressait, car un heureux événement s’était préparé dans son ventre. Un bébé était en route, et pas question de ne pas se marier avant cela, je vous en prie. C’est ainsi que tout démarra pour eux, dans un grand manoir qui était financé entièrement par les grands-parents décédés tous un par un mystérieusement. Nikolai ne s’en plaignit pas, loin de là. Sa puissance était alors renommée. Lors de l’échographie, on annonçait un petit garçon. Ils étaient heureux, les deux. Ivanna lui donnerait un héritier aîné, la meilleure chose possible.

Les mois passèrent. Nous étions à l’époque le 18 mai 2025. Cela faisait neuf mois que le bébé était présent, dans le ventre maternel tout chaud. Les premières contractions arrivèrent avec violence, au grand bonheur du père. Vingt-six heures de contraction, cela en devenait interminable. Il était très tard le soir, presque minuit, lorsqu’ils partirent pour l’hôpital. La mère fut dans un premier temps renvoyé à la maison, par idiotie, le col n’étant pas assez dilaté. Néanmoins, l’événement arriva enfin. A une heure treize du matin, l’enfant pointa le bout de son nez. Là, se fut un choc intense. Les médecins s’étaient trompés. En effet, ce n’était pas un garçon mais une petite fille. Nikolai refusa de rester dans la pièce de la traitrise et ne revint pas le temps de la maternité. Il haït alors cette fille, que Ivanna appela, en souvenir de sa meilleure amie décédée à seize années, Aiyana. Voilà donc la triste venue au monde de notre chère demoiselle Russe.


»Votre enfance
Cette période fut sans doute l’une des plus pénibles dans la vie de notre petite Russe. En effet, la vie à Moscou n’était pas de tout repos malgré la famille aisée dont elle était issue. Son père, depuis son arrivée au monde, ne lui adressa jamais le moindre regard. A dire vrai, il ne pouvait simplement pas supporter la vue de cette créature qu’il considérait comme hideuse et sans la moindre importance. Qu’elle meurt ou qu’elle vive, il s’en moquait éperdument. Il ne se souciait jamais de cette petite chose épouvantable. S’en occuper était d’ailleurs une idée inconcevable. Nikolai donna alors l’ordre à sa femme, Ivanna, de s’en charger seule, et elle seule. Si elle ne le faisait pas, l’enfant mourrait. Le père s’en moquait, il ne voulait pas de la petite. La mère, en détresse, fit cependant tout ce qu’elle put pour préserver le bébé des maladies, du froid et du manque de nourriture. Mais cela tomba bien vite, car elle attendait un deuxième enfant. Le père voulait un garçon, et il l’aurait coûte que coûte. Deux mois après le premier anniversaire d’Aiyana, vint au monde le fils tant désiré, Yakim. Pourtant, Nikolai n’en portait pas plus grande attention que pour l’aînée. En effet, l’argent de la puissance fondée était entrain de disparaître peu à peu, et le jeune homme avait bien du mal à concilier les choses. L’argent avant la famille, tout de même voyons ! Ivanna alors s’occupait des deux bébés, sans jamais parler d’Aiyana et son évolution au père, contrairement à Yakim qui faisait presque office de fierté. C’est ainsi qu’aurait pu s’arrêter le tableau, mais ce ne fut point le cas.

Sept mois après la naissance de Yakim, Ivanna tomba enceinte une troisième fois. Fébrile de son dernier accouchement encore, elle ne supporterait peut-être pas l’accouchement. Cela n’avait plus d’importance pour Nikolai, car le fils était là et la fortune devait être sauvée, même si sa femme en mourrait. Cette dernière était à bout de nerf, réellement. De plus, sans jamais l’avouer à qui que ce soit, le dernier enfant n’était pas de son mari. Entichée d’un autre, elle s’était retrouvée enceinte par inadvertance. Mais ça, c’est un secret qu’elle emporta dans sa tombe. Neuf mois plus tard vint alors au monde la petite Nadejda, fruit de l’amour de deux amants. Cependant, Nikolai ne remarqua jamais rien. Deux mois après sa naissance, la petite périt, emportée par le froid de Moscou. Ivanna en fut déchirée, mais elle n’était pas au bout de ses peines. Alors qu’elle se remettait très mal du décès de la dernière, Yakim tomba quand à lui malade de la grippe. Ce fut alors que, pour la première fois, Nikolai s’intéressa à son fils correctement. Malgré les médicaments, l’inévitable arriva. Yakim, âgé de deux ans, décéda. Il ne restait plus qu’Aiyana, le déchet de cette famille, qui avait alors plus de trois ans.

Nikolai ne supporta jamais que l’être qu’il haïssait survive tant bien que mal. Comment ce monstre pouvait être là, à le regarder de ses yeux bleus, alors qu’il avait envie de l’étrangler ? Il gifla alors sa femme, qui tenta de prendre la défense de la petite. Ce ne fut pas la première fois, car il était fréquent qu’elle soit battue et obligée aux pires choses. Néanmoins, Ivanna ne se plaignait pas. Elle acceptait son sort tel qu’il était. Que faire d’autres ? Alors, le père décida de partir en voyage en Europe, avec sa compagne, pour s’éloigner de l’enfant remis à une gardienne. C’était une pratique courante et surtout le seul moyen de ne plus voir la bouille d’Aiyana. Tous les moyens sont bons, ma fois. Cependant, comme dans toutes les histoires, des drames surviennent. Un accident de voiture, un homme ivre qui engueule sa femme alors qu’il conduit, et voilà que le couple Zinoviya fonça dans une autre voiture. Le choc fut violent, et d’autres voitures s’encastrèrent les unes dans les autres. Ce fut un terrible accident où il y eut beaucoup de blessés. Nikolai décéda sur le coup, Ivanna quelques heures après, succombant à ses blessures. Cette pauvre femme, elle souffrit même dans sa mort lente…

Aiyana alors fut placée dans un orphelinat. La fortune n’était plus là et on ne voyait pas d’autres choix. La petite se renferma sur elle-même, de plus en plus, et était toujours dans son coin. Beaucoup d’enfants venaient et partaient, mais pas elle. Elle y resta deux ans, pour tout avouer. Assez pour se souvenir un peu, pas assez pour se souvenir de toutes les misères de cet endroit sinistre où les enfants n’étaient pas bien traités. En même temps, on ne pouvait en vouloir à personne de faire du mieux qu’ils pouvaient. Ce fut donc un couple anglais, Monsieur et Madame Wylson, qui adoptèrent l’enfant sans pour autant désirer modifier le nom de famille. « Il faut conserver les véritables origines », disaient-ils sans cesse. La petite Russe alors partit pour Londres à cinq ans, laissant derrière elle sa vie qui débutait si mal.

La famille était accueillante. C’est normal, la mère ne pouvait pas avoir d’enfants. Ils avaient donc eu recours à l’adoption par dernier espoir. La petite alors grandit dans une maison tout à fait dans les normes, et une nouvelle vie commençait pour elle. Même si les larmes ne cesseraient pas de couler si facilement, le temps guérirait peut-être les blessures ouvertes. Malgré l’affection des parents adoptifs, la petite Aiyana ne les voulait pas comme parents. Elle les vouvoiera toute sa vie et n’accordera que peu d’importance à leur égard. Sans doute une face de rébellion de l’enfance envolée trop tôt.


»Réception de la lettre de Poudlard
Une journée comme les autres se levaient dans la maison Wylson. Il fallait dire qu’en principe, ils travaillaient à la maison et que, donc, Madame Wylson préparait le petit-déjeuner de très bonne heure. Il y avait vraiment de tout sur la table et on ne mourrait jamais de faim. Aiyana, depuis plus de cinq ans chez eux, ne s’y étaient jamais habituées. Pour elle, il était difficile de voir autant de nourriture, si bien qu’elle en avait des nausées où qu’elle se retrouvait avec l’appétit coupé. Ses parents étaient d’ailleurs plutôt inquiets pour sa santé. Oui, ses parents, c’était le titre qu’ils s’attribuaient en l’appelant « leur fille ». Cependant, Aiyana ne les appelait toujours pas comme ses parents. Aucun « maman » ou « papa » ne sortait de sa bouche. Cela lui était impossible. En même temps, elle parlait très peu, donc cela n’avait rien de très étonnant. Encore sous le choc de sa vie d’antan ? Possible. Personne ne savait ce qui se tramait exactement dans l’esprit de la jeune enfant.

Alors que les parents déjeunaient tranquillement, parlant de tout et de rien joyeusement, un bruit vint attirer leur attention à la fenêtre. Un animal venait de se cracher contre la vitre ? Non, un animal frappait de son bec la vitre. C’était plutôt ce genre de bruit. Les parents se redressèrent, et Aiyana regarda l’animal de sa chaise. C’était un hibou brun et blanc avec de grands yeux jaunes. Il tenait une lettre au nom de miss Zinoviya. Les parents alors, qui étaient eux aussi des Sorciers, prirent l’enveloppe et ils la remirent cordialement à la petite fillette, qui ne bougeait toujours pas de sa chaise. Elle l’ouvrit et prit le contenu dans ses petites mains frêles. Elle remarqua tout de suite le mot « Poudlard ». Un sourire s’afficha enfin sur ses pommettes. Elle la lit de haut en bas, puis la tendit à Monsieur et Madame Wylson qui comprirent directement. Elle allait devoir partir de leur vie pour des semaines entières. Certains en étaient déchirés, une autre souriait…


»Achats du matériel
Pour une fois, la petite ne manquait pas d’entrain pour voyage à gauche et à droite. Ses parents la suivaient nerveusement dans les diverses allées où elle se dirigeait, le cœur battant. Si eux étaient tristes, elle était joyeuse. Le contraste se faisait bien sentir, mais ils n’avaient guère le choix que d’accepter ce qui allait suivre. « Leur enfant » devait voler de ses propres ailes sur une terre inconnue. Enfin, pas si inconnue que cela car ils y étaient également allés dans leur tendre jeunesse. Aiyana se précipitait, à onze ans, dans toutes les boutiques dont elle souhaitait du matériel. Ce n’était pas difficile à comprendre, son enthousiasme. Mais les parents adoptifs ne s’y résignaient pas. Ils l’aimaient tellement. Peut-être trop pour se rendre compte que cela n’était, sans nul doute, pas réciproque. Elle passa alors acheter les livres, que dis-je, la montagne de livres qu’elle jugeait indispensable. Puis, elle s’empressa d’aller acheter des plumes et de l’encre, plusieurs pour ne pas en avoir besoin au cas où. Après, elle se mit à dévaler les boutiques de chaudron pour trouver celui qu’elle désirait. Sa baguette fut une autre destination, et cela lui prit du temps pour un choix judicieux. L’uniforme fut rapide, pas très chère mais de bonne qualité. Enfin, elle décida de choisir sa chouette. Elle était blanche avec quelques plumes brunes, et elle possédait de magnifiques grands yeux verts, dont un qui virait sur le bleu. Ce fut un coup de foudre ahurissant. Sans perdre une minute, elle se précipita pour aller se placer dans le train qui la conduirait à Poudlard, le cœur battant. Ses parents, quand à eux, pleuraient presque. Mais la petite n’y prêtait même plus attention, forcée d’y être habituée. Dès qu’elle grandissait un peu, Madame Wylson pleurait. Alors, à quoi bon s’inquiéter de quelques larmes pour un départ ?